5/16 - L'Envol – chapitre 5 – Les cordes intérieures

Il y a des jours où le corps devient un instrument qu'on doit réaccorder.
L'homme assis devant cette harpe étrange, aux cordes rouges comme des veines, c'est moi. Je ne cherche pas à jouer une mélodie. Je cherche à comprendre ce qui vibre à l'intérieur. Chaque corde est une douleur, une force, une mémoire. Je les tends, je les ajuste, avec douceur, avec effort. C'est ma manière de retrouver un équilibre, de me reconnecter à moi-même.
Autour de moi, tout est blanc, comme un monde suspendu.
Mais un totem vertical se dresse au loin, composé de formes simples, de couleurs franches. On ne sait pas s'il s'agit d'un souvenir, d'un repère ou d'un rêve debout. Mais il est là, comme un phare silencieux. Il me rappelle que même dans le vide, il reste des signes.
Et puis, un oiseau de papier s'élève, fragile mais décidé.
C'est lui qui me rappelle que l'envol existe, même quand on reste assis.
Qu'on peut s'élever depuis l'intérieur, à force d'écouter, d'accueillir, d'accorder.
Je n'ai pas peint ce tableau. Je l'ai imaginé.
Il a été créé par intelligence artificielle, à partir de ce que je ressens profondément.