Il est 1h30 du matin.
Je me réveille en sursaut, je chute. Un bruit sourd, du sang sur l'oreiller.
Cette nuit-là, je ne me suis pas envolé… j'ai chuté. Et pourtant, dans le silence de l'hôpital, un avion en papier a pris le relais. Il s'est élevé, là où je sombrais.
L'enfant assis sur le lit, c'est moi. Il regarde vers le ciel, il attend quelque chose – ou quelqu'un.
Peut-être l'amour. Peut-être la paix.
Dans mon dos, des carrés de couleur s'envolent comme des morceaux d'âme. Comme mes cicatrices, crois-moi, qui me définissent aussi.
J'ai écrit un poème cette nuit-là. Il parlait de vagues, d'ivresse, d'hirondelles.
De tout ce qui submerge, de tout ce qu'on espère.
Ce tableau, c'est mon envol vers l'amour, même s'il reste flou.
C'est un appel. Une prière. Une nuit de cendres qui devient lumière.
Merci à ceux qui me lisent, qui me regardent, qui me soutiennent dans cet envol fragile.