4/16 - L'Envol – chapitre 4 – La montgolfière

Il y a des silences qui soulèvent.
Un souffle chaud, un désir d'ailleurs, un appel venu du fond du cœur.
Un goéland fend le ciel, libre, solitaire, fidèle à lui-même. Il ne fuit pas : il s'élève.

Sous lui, une montgolfière colorée glisse au-dessus de la mer. Dans son panier, une femme debout. Elle ne craint rien. Elle ne s'adresse à personne. Elle s'envole. Elle aussi.
C'est une image de foi. Mais une foi muette. Une foi intime, douce, brûlante.

La mer est calme, le ciel s'ouvre. Une croix rouge, discrète mais présente, rappelle que la douleur fait aussi partie du voyage. Mais cette fois, elle ne pèse plus. Elle accompagne.
Elle monte, elle aussi.

Dans ce chapitre, il ne s'agit pas de croire en quelque chose.
Il s'agit de croire qu'on peut s'élever. Même avec nos blessures. Même seul. Même lentement.
Il y a des départs qui ne font pas de bruit.
Et des envols que personne ne voit.

Mais moi, je les vois.